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vendredi 30 mars 2018

Tricoter ses éponges ?


C'est au détour d'une librairie que j'ai trouvé l'inspiration, dans ce livre qui traite du sujet « les carrés durables ».


Je suis tricoteuse du dimanche. J'ai eu 2 grands mères tricoteuses (de grand talent, d'ailleurs!), des doux souvenirs ! 
J'ai appris le tricot, il y a quelques années grâce à des tutos sur internet. Cette chaîne youtube 1000 mailles a été inspirante, et m'a aidé à me lancer (merci à la créatrice, d'ailleurs!).


J'aime bien me détendre en tricotant, une tâche répétitive, à faire sans se presser, ça vide la tête !
Bref...
Les carrés durables sont des alternatives aux lingette jetables, vieux torchons, et autres essuie-tout qui encombrent nos poubelles. L'idée semble assez répandue au Danemark, comme le stipule le livre.


Ces carrés tricotés, le sont à base, non pas de laine, mais de fils de coton. 

Pour les connaisseuses, j'ai utilisé une aiguille en 3,5 et monté 60 mailles, jusqu'à obtenir un carré, en point mousse.

Pour aller plus vite, il est aussi possible de tricoter un fil plus épais, toujours en coton.
Avec le bouquin, vous avez des idées pour tricoter des carrés plus ou moins sophistiqués.
J'aime bien la simplicité, alors, je me suis lancée dans une version « lavette » de 30cm de côté.
Je compte aussi en fabriquer des plus petits, de 15 cm de large, pour nettoyer rapidos une table ou une gazinière.


Côté usage, j'ai été surprise de son utilisation au quotidien : les mailles permettent de faire effet « gratte » assez efficace pour nettoyer les surfaces.
Contrairement aux tawashis, je n'ai pas l'effet « vieille éponge mouillée », parce que ça sèche assez vite, grâce à la maille aérée. Cette lavette dure dans le temps, et passe en machine sans soucis.

Alors, tenté(e) ?


samedi 17 mars 2018

Amitié Partage, ou comment donner utile

C'est lors d'une animation zéro déchet que j'ai eu la chance de visiter l'association Amitié Partage de Roubaix.

J'ai été surprise du flux de personnes qui fourmillait, dès 8h du matin dans les locaux. L'association caritative touche de nombreux bénéficiaires, plus de 500 familles à l'année ! Le public vient récupérer des habits, de quoi se nourrir, via les dons de la banque alimentaire, un  peu de chaleur humaine, un accompagnement social...

Amitié partage est structurée autour de réseaux de bénévoles, de salariés en chantier d'insertion (accueil, logistique, et atelier de créations en tricots Jacadi : exemple ICI), et professionnels de l'accompagnement social.
Pour nous, particuliers, nous pouvons apporter notre petite pierre à l'édifice :
l'association reçoit de nombreux dons. Sophie Leclercq, référente RSA, m'a rappelé que les dons doivent être utiles et de qualité. 

Voici un zoom sur les besoins principaux :

Les vêtements
L'association récupère de nombreux habits. Un énorme tri est fait par les salariés et bénévoles afin de mettre en place un vestiaire. Les bénéficiaires donnent 1€50 par personne pour récupérer tous les 3 mois différentes pièces (deux pantalons, un pyjama, un pull...). Le vestiaire est impressionnant dans sa gestion, mais aussi dans la qualité des pièces données.

Vestiaire, côté enfant

Chaque habit est passé au crible (propreté, trou, chiffonnage, qualité...). Ce qui ne répond pas aux critères sont redonnés au Relais pour recyclage.

Le tri, travail de patience

Ce qui est particulièrement recherché, ce sont les habits pour les hommes, et les vêtements enfants à partir de 4 ans, les grandes pièces de tissu (rideau, draps par ex.).
Vestiaire, côté Homme

Les jouets
Chaque année, Amitié Partage organise un dons de jouets pour les familles à Noël. Les jouets en bon état sont collectés, triés, lavés et proposés sous forme de braderie gratuite aux familles quelques semaines avant Noël, afin de gater les enfants des familles bénéficiaires.

La salle de jeu pour les enfants, utile pendant que les parents font leurs démarches.
 Des ateliers créatifs y sont aussi proposés. 

Les ustensiles de cuisines, petit électroménager
Ces objets sont collectés, vérifiés puis mis à disposition régulièrement sous forme de braderie gratuite. Chaque bénéficiaire peut piocher selon ses besoins.  

Les livres
Des nombreux ouvrages sont mis à disposition dans l'entrée de l'association et tournent rapidement d'après Sophie. Ce système s'apparente à une boite à don/boite à livre dans les locaux de l'association.

Sas d'attente à l'entrée, avec boite à livres, très appréciée !

Lorsqu'on se lance dans une démarche de diminution des déchets, le désencombrement est l'une des étapes. Autant donner une seconde vie aux objets en bon état dont on veut se débarrasser, mais « trop beaux » pour les jeter !
Sophie Leclercq me rappelais qu'Amitié Partage recherche régulièrement des bénévoles pour du tri, même quelques heures par semaine, ou d'autres plus grands chantiers, dont le Conseil d'Administration !

N'hésitez pas à prendre contact avec la structure :
Amitié Partage : 21 Rue du Maréchal Foch, 59100 Roubaix - 03 20 73 25 24


lundi 5 mars 2018

A la rencontre de la savonnerie de Romu

J'ai eu la chance de passer une après-midi à la rencontre de Romuald Tramcourt, savonnier artisanal à Hem. Ce que nous avons en commun : la passion de la cosmétique, la créativité de la formulation, des matières naturelles, et même des formations en savonnerie avec F. Dubus !

Romuald propose une gamme de savons naturels solides, liquides, des baumes et sticks à lèvres.


Les savons artisanaux, en SAF (Saponification à Froid) sont d'une excellente qualité pour la peau : riche en glycérine (protecteur), surgraissés (un soin pour la peau), avec des matières nobles (huiles végétales, HE, argiles, miel...).

Son parcours :
Romuald est chimiste de formation. Il a œuvré dans l'industrie pharmaceutique pendant près de 20 ans. Il travaillait en scaphandre dans des atmosphères poussiéreuses. A la sortie du boulot, il devait se désinfecter, se nettoyer avec des savons assez décapants. Un désastre pour sa peau ! 
C'est cette déconvenue qui l'a poussé à trouver un savon nourrissant, plus doux. Comme il n'a pas trouvé chaussure à son pied, il a choisi de formuler lui-même des savons, ses cours de DEUST de pharmacie à l'appui. 



Au détour d'un voyage, il tombe nez à nez avec un savonnier artisanal. Le coup de cœur ! Sa vocation de savonnier démarre ! 
Romuald a affiné ses connaissances en se formant en savonnerie artisanale auprès de Franck Dubus, pharmacien-formateur à Die (Info ICI). Après plus de 6 mois pour mettre au point ses formulations et projets, son entreprise voit le jour en 2014.

La spécificité de la savonnerie de Romu :
Depuis le début de son activité, Romuald a poussé loin l'approche durable et zéro déchet :
  • la plupart de ses outils sont fabriqués maison : les plans de séchage, les moules, les outils de découpe (ici, avec des cordes de guitare !)...

  • toutes ses matières sont 100% bios, si possible éthiques ou locales. D'ailleurs c'est ce qui justifie le prix de ses savons, finalement pas si coûteux au regard de la qualité des ingrédients.
  • L'eau utilisée provient de... la pluie ! Elle est filtrée au préalable ;)
  • Les savons solides sont proposés à la coupe ou contiennent peu d'emballage : la bague en papier du savon solide est même compostable (encres végétales, papier issu de forêts gérées durablement).

  • Il a obtenu le label Nature et Progrès, l'un des plus exigeant en cosmétique.
Le savon liquide, saponifié à la potasse
Romuald est un homme passionné, et qui a longuement travaillé ses formulations. Il est une mine de connaissance sur la saponification, passionnant !
Son activité de savonnier a évolué avec l'arrivée du savon liquide. Romuald a réussi à formuler un savon artisanale liquide, à la potasse, d'excellente qualité. A ma connaissance, peu de savonniers en France proposent ce type de produit de grande qualité : un gel douche qui lave, mousse finement et laisse un léger film protecteur sur la peau après usage.
Voici les différentes étapes, en film, de la fabrication du savon liquide (ici, 18 litres de pâtes, pour obtenir le double en savon liquide) :




En résumé :
  • Pesée et fabrication de la lessive de potasse (eau + potasse),

  • Pesée des huiles (ici : coco, olive, colza) et mises à la chauffe douce à 50°,


  • Lorsque les deux phases (lessive de potasse et huiles) sont à la même température, la lessive de potasse est versée dans l'huile.
  • Mélange au fouet électrique, professionnel (en inox, pied haut). Là, la manipulation est sportive : près de 20mn à mixer, jusqu'à obtenir une pâte en texture chewingum. La pâte de savon est laissée 24 à 48h pour continuer le processus de saponification.

  • Dernière étape : la dilution de la pâte à l'eau pour la transformer en savon liquide. Il ne reste plus qu'à parfumer les savons avec des huiles essentielles, verser en flacons et étiqueter.

Mon avis : 
Je trouve que les Savons de Romu sont d'une très belle qualité. J'admire le travail acharné de recherche (matières, texture, esthétique, odeur...) pour réaliser la fabrication d'un savon liquide. Cette méthode est délicate, difficile à mettre en oeuvre. Les savons liquides donnent une agréable sensation de peau nourrie par le surgras de l'huile. Bravo !

Où trouver les savons de Romu ?
Romulald vend sur quelques marchés le we : à Hem et Arras, les Ruches qui dit Oui, mais aussi dans la plupart des magasins vrac de la métropole lilloise, quelques magasins bios comme Label vie et Naturéo.


Le site : http://lasavonneriederomu.fr
La page facebook :www.facebook.com/lasavonneriederomu

Des projets plein la tête :
La savonnerie devrait s'agrandir en 2019 avec un atelier plus grand, couplé avec un espace vente. Elle sera situé à Hem, dans la ferme Bracaval en cours de réhabilitation.

D'autres gammes de cosmétiques devraient voir le jour, comme des shampoings liquides et même solides, à base de savon en SAF (Saponification à Froid), pour le plus grand bonheur de ses clients ! Affaire à suivre ! 

Animation "ménage au naturel" - France 3, janvier 2014

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